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Parmi tous les petits animaux rencontrés dans le Jardin Botanique de Cairns, en Australie, les araignées sauteuses ont immédiatement conquis mon cœur. Comment ne pas craquer devant leurs grands yeux ? Tantôt surprises, tantôt joueuses ou énervées, elles sont fascinantes et il est difficile de ne pas les trouver touchantes.
Voici un aperçu des espèces que l’on peut croiser autour de Cairns, et pour certaines, dans d’autres régions du Queensland ou de l’Australie. Je partagerai également quelques conseils pour les photographier et capturer leur personnalité unique.
Le Mopsus mormon mâle, c’est un peu la rockstar des araignées sauteuses ! Avec son corps vert éclatant et ses marques noires bien définies, il arbore fièrement une « paire de lunettes de soleil » naturelles grâce aux poils blancs qui entourent ses grands yeux. Difficile de ne pas le remarquer ! Assez grand pour une araignée sauteuse (environ 12 mm), il est aussi plutôt cool face à l’objectif. Certains fuient les paparazzis, lui, il pose avec style !
La femelle, quant à elle, est plus discrète dans son apparence, affichant des tons verts, bruns ou beiges avec quelques traits blancs sur la tête. Mais attention, elle compense largement par son regard perçant ! À chaque rencontre, j’ai eu l’impression qu’elle me lançait un regard noir, comme si je venais de la déranger en pleine réunion secrète d’araignées. Plus réservée que le mâle, elle préfère souvent rester en retrait et joue à cache-cache avec l’appareil photo.
Si vous rêvez d’observer ce duo fascinant, direction l’Australie (nord de la Nouvelle-Galles du Sud, Queensland, Territoire du Nord et Australie-Occidentale) ou encore la Nouvelle-Guinée. Qui sait, peut-être tomberez-vous sur un mâle prêt à faire son show… ou une femelle en pleine séance « regard assassin » !
Parmi les araignées sauteuses du nord de l’Australie, la Cosmophasis micarioides est sans doute l’une des plus stylées ! Avec son corps noir brillant et ses reflets métalliques bleu-vert, on dirait que le mâle sort tout droit d’une soirée disco. La femelle quant à elle tire sur des couleurs orangé, mauve et noir.
Contrairement à d’autres araignées sauteuses plus curieuses, celle-ci est plutôt du genre timide et ultra-rapide. Si vous la trouvez, profitez-en vite, car elle ne reste jamais longtemps au même endroit ! Elle adore explorer les feuillages et se cache souvent sous les feuilles dès qu’elle se sent observée.
Si vous pensiez que les araignées sauteuses étaient uniquement des petites créatures mignonnes aux grands yeux curieux, Zenodorus swiftorum risque de vous surprendre ! Cette spécialiste de la chasse aux fourmis ne fait pas dans la dentelle. Son plat préféré ? Les célèbres fourmis vertes Oecophylla smaragdina, qu’elle attrape avec une précision redoutable.
J’ai d’ailleurs eu le plaisir (ou le frisson ?) de la photographier en plein repas… et disons qu’elle ne partage pas !
Côté look, elle est plus sobre que certaines de ses cousines tape-à-l’œil. Elle fait dans le classique noir / brun foncé et blanc, parfaite pour se fondre dans son environnement et surprendre ses proies.
Si vous avez envie de la croiser en pleine action, direction le nord de l’Australie ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Si les araignées sauteuses avaient un concours d’élégance, la femelle Cytaea plumbeiventris pourrait bien décrocher une médaille.
Moins flashy que certaines de ses cousines, elle arbore pourtant un charme bien à elle avec son ventre tout en rondeur et ses teintes jaunes / beiges. D’ailleurs, Bridgette, ma prof de macrophotographie, lui a même donné un surnom : Marilyn Monroe. Pourquoi ? Parce que cette petite araignée sait se faire désirer, jouant de son charme tout en restant insaisissable. Une véritable starlette du monde miniature !
En effet, avec ses mouvements vifs et précis, elle semble toujours en pleine mission secrète, bondissant de feuille en feuille comme une espionne miniature. Pas toujours facile à repérer, et à prendre en photo. Un vrai défi pour les photographes ! C’est certainement l’araignée qui m’a donné le plus de mal.
Si vous avez envie de tenter votre chance pour l’apercevoir, direction le nord de l’Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Avec un peu de patience et un bon œil, vous pourriez bien capturer un instant de sa vie secrète… avant qu’elle ne disparaisse en un saut gracieux !
Si on devait élire la championne du saut en longueur chez les araignées, Bavia aericeps, alias la Leaping Northern Jumping Spider, aurait de sérieuses chances de monter sur le podium. Avec son corps élancé et ses très longues pattes, elle est taillée pour l’agilité et l’esquive. J’ai eu la chance de la croiser à deux reprises lors de mes balades dans le Jardin Botanique de Cairns.
Direction le nord de l’Australie, en particulier au Queensland, pour avoir une chance de la rencontrer.
Avec son corps compact et ses couleurs discrètes mêlant brun et doré, Wallace’s Euryattus passe souvent inaperçue…
Contrairement aux autres araignées sauteuses qui passent leur temps à bondir un peu partout, celle-ci a une petite particularité : elle adore bricoler des abris en feuilles enroulées !
Si vous voulez tenter de l’observer, direction les forêts tropicales du nord de l’Australie et de la Nouvelle-Guinée… et surtout, gardez un œil sur les feuilles enroulées, on ne sait jamais qui s’y cache !
Il semble que les araignées sauteuses préfèrent éviter le soleil direct, ce qui les rend plus faciles à observer tôt le matin ou en fin de journée.
Certaines, comme les Zenodorus swiftorum, adorent se promener sur les rampes, attirées par la présence de fourmis, qu’elles aiment manger, ce qui en fait un endroit idéal pour les trouver.
De manière générale, ces araignées sauteuses se cachent souvent sur des fleurs, dans des feuillages ou des troncs d’arbres, mais on peut aussi les surprendre dans les recoins des habitations. En revanche, je n’en ai jamais rencontré la nuit en extérieur.
Certaines araignées sauteuses sont très curieuses, voire même joueuses, et il est facile d’observer leur bouille de près. Pour d’autres, plus craintives, il faudra faire preuve de patience et avancer lentement pour ne pas les effrayer.
Si vous avez aimé découvrir les araignées sauteuses, n’hésitez pas à lire mon article sur le Jardin Botanique de Cairns, où je partage d’autres portraits fascinants de quelques espèces que j’ai pu observer.
À très bientôt dans le monde minuscule et merveilleux de la macrophotographie !
Matériel utilisé pour mes photographies :
Découvrir le travail de Bridgette et ses tours Let’s go Buggin dans le Jardin Botanique de Cairns
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